« Yoga-limentation »: pourquoi c’est si bon? 1/3

Avant-propos:

Bien qu’il soit simple de définir l’alimentation yoguique, en parler sans en expliquer les bénéfices pour la santé m’apparaissais comme une exploration superficielle du sujet.

Traiter de nos habitudes alimentaire sans parler de l’impact de santé humaine, économique et écologique colossal qu’elles peuvent avoir me semblait également loin de l’essence et des véritables intérêts de la thématique. En revanche, une fois mis en perspective, le sujet paraît bien vaste pour être traité sans écrire un livre (ou deux).

D’autre part, en tenant compte de la méconnaissance des enjeux dans laquelle est plongé la société occidentale et de l’intox des informations qui y circule concernant l’alimentation et la diététique, difficile encore une fois de faire court.

Après maintes tentatives avortées pour rédiger un seul article clair et concis est donc née l’idée d’une série traitant simplement ces différents points, l’un après l’autre.

Ces articles n’ont pas plus pour but de faire l’apologie des produits biologiques et de l’alimentation végétale, que de servir un argumentaire accusateur du consommateur inconscient. Il s’agit simplement d’apporter des éléments de réponses claires à des questions récurrentes qui me sont posées sur l’alimentation en mettant en lumière des faits susceptibles d’éclairer quiconque souhaite manger et consommer plus consciemment.

À bon entendeur,  bon appét….. euh bonne lecture !

 Le yogi végetalien, ni un mythe, ni un effet de mode :

Depuis toujours, selon les maitres yogis comme dans les anciens ouvrages, le respect d’une diète « saine »  est considéré comme un élément intrinsèque à la pratique du yoga.

Dans la synthèse du Yoga que fait Swami Vishnu Devananda par exemple, l’alimentation correcte représente à elle seule un des cinq aspects de la discipline.

Au delà du plaisir de découvrir régulièrement de nouvelles appellations sympathiques, quelles sont véritablement les raisons qui nous poussent à vouloir être surnommé « Yogume », « bouffeur de graines » ou encore « végeta-rien du tout » ?

Me prendriez vous pour un fou si je me mettais à chanter la mélodie du Livre De La Jungle ?

Pas de panique, je m’explique; outre le shoot de bonne humeur, il faut reconnaitre à la chanson de Balou, la force de nous rappeler en quelques mots simples tout les grands principes de l’alimentation yoguique.

« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire, un peu d’eau fraiche et de verdure que nous prodigue la nature, quelques rayons de miel et de soleil… « 

Les légumes et les fruits sont vos amis

« …un peu d’eau fraiche et de verdure que nous prodigue la nature, quelques rayons de miel et de soleil « 

Les yogis considèrent la lumière du soleil et l’eau comme les sources de pranas* premières, nécessaire à toute manifestation de la vie sur terre, fait aujourd’hui appuyés par la science.
*( terme sanskrit pour énergie vitale, équivalent au qi des chinois)

Ils privilégient donc les aliments s’en nourrissant directement, tels que les fruits, légumes, légumineuses, graines, noix, champignons, et céréales pour ne citer qu’eux.

Comme les végétaux se nourrissent exclusivement d’eau et de lumière ils sont une source de prana riche et pure, très peu transformé, en mesure d’apporter cette énergie vitale à notre organisme.

En revanche, la chair de l’animal qui se nourrit de la plante, va la dégrader lors de sa digestion et ne nous apportera donc plus cette énergie purement issue de l’absorption de lumière et d’eau, mais une forme alterée de celle-ci, un prana  « de second ordre ».

Par souci d’ahimsa* ,  et des principes énoncés ci dessus, la diète yoquique traditionnelle, est donc végétariennes (sans viande).
En occident  elle est mêmes devenue végétaliennes (sans aucun produit d’origine animale) pour certains , soucieux d’aller plus loin.
*(observance morale du yoga  issue des yamas signifiant non violence)*

Malgré son inutilité prouvé  pour le corps humain, le lait de vache et le beurre clarifié (ghee)  continue de tenir lieu d’exceptions qui confirme la règle pour une majorité d’indiens.

Outre son le rôle d’aliment sacré qu’il occupe dans la religion et les rites hindous, ses apports en graisse dans un régime qui en contient peu sont peut-être une autre raison.

Ni carrie, ni carences

Alors que des repas simples aident à la digestion et à l’assimilation de la nourriture, les sources de second ordre sont plus difficiles à digérer et sont d’une valeur nutritive moindre pour le métabolisme du corps.

Et les cinq grands groupes alimentaire à consommer de façon équilibrée alors ? Et bien mort au mythe !

Les vitamines, minéraux, protéines, lipides et glucides sont les seuls nutriments essentiels à notre organisme et tous sont présent en proportion variable dans les fruits, les légumes, légumineuses, les noix, et autres affiliés du « régime yogi » .

Sachant que dans ces aliments, se trouve un apport suffisant en nutriments sous réserve de les faire varier fréquemment, plus besoin d’ingérer tous les sucres et autres molécules de synthèse dont la toxicité n’est plus à démontrer.

Sous réserve d’avoir quelques notions de nutrition, et de varier suffisamment il est donc tout à fait possible de combler intégralement les besoins du corps, sans avoir recours à des produits d’origine animal !

Alors bien sur, ce n’est parce qu’on peut que l’on doit, par contre il faut savoir pour pouvoir.
Alors, maintenant que vous en savez un peu plus sur l’alimentation yoguique, libre à vous de l’essayez.

Déjà habitué au apéro humous/crudités? A préférer la verdure au poulet?

Soyez sympa et parlez nous un peu de votre diète et des intérêts que vous en retirez.

Si, au contraire, vous n’avez jamais voulu, su, pu ou connu autre chose que le régime occidental standard, faites nous part de vos réticences, de vos questions et de vos hésitations.

Les commentaires n’attendent que vous !

Comments 6

  1. Très bon article Tom, il y a énormément de confusion quand il s’agit de nutrition aujourd’hui. Une alimentation sous optimale, est un facteur à risque considérable dans nos sociétés ou les maladies chroniques pullulent. Que les anciens yogis se soient penchés sur la questions de la nutrition il y de cela des centaines d’années est admirable en soi, et il y a beaucoup à apprendre de leurs contributions. Je pense qu’il est également indispensable pour chacun de s’interroger sur ses habitudes alimentaires, et de ne pas dépendre des recommandations gouvernementales qui sont souvent très en retard sur les avancées scientifiques en matière de nutrition humaine moderne; sans parler des conflits d’intérêts avec l’industrie agroalimentaire. Manger plus végétal et réduire ou éliminer les aliments d’origine animale est souhaitable pour adresser la crise sanitaire, et environnementale actuelle. Bravo pour cet article très succinct, et clair. Coach (A)

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      Merci Arnold pour ton retour enrichissant et positif!
      Il est très pertinent de souligner les lien étroits qui existent entre maladies chronique et mauvaise alimentation, tout comme ceux entre les recommandations gouvernementales et intérêts de l’industrie agroalimentaire.
      Dans la suite de cet article ou je m’efforcerais de mettre cette seconde thématiques plus en lumière et apporterais également des éclairages sur l’influence écologique positive que peut avoir une consommation raisonné de produit animaux.

  2. Professionnel du sport et sportif végétarien depuis 7 ans. Je témoigne de l’absurdité des préjugés sur les carences du a une alimentation végétarienne.
    Merci Tom pour cet article. J’attends avec impatience la suite de ton article. Je suis toujours curieux de connaître les raisons pour l’ail et les oignons qui sont proscrits du régime yogi 🙂

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      Merci pour ton commentaire.
      Ayant moi même souffert de carences en ne m’informant pas assez lors de mes premier changement alimentaire, j’insiste sur le fait qu’il est très important d’équilibrer les apports à partir de différentes sources de protéines végétales si l’on cesse la consommation de produits animaux.

      La prescription, d’ail, d’oignons et d’épices fortes du régime yogi, viens de la philosophie des Védas. Celle-ci décrit la matière et tout ses élèments constituée de 3 qualités inhérente et interdépendante:
      Tamas: immobilité, destruction, lourdeur
      Rajas: instabilité, action, création
      Sattva: pureté, équilibre
      Le régime yogi privilégie les aliments les plus sattvique plutôt que tamasiques où rajastiques. L’ail et l’oignon appartiennet à cette 3 ème catégorie.

  3. Je rejoins l’avis d’Arnold un peu plus haut.
    J’ajouterais que selon moi, un « régime alimentaire optimal » varie de personne en personne, selon le climat dans lequel elle vit, sa constitution personnelle et son état de santé.

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      Merci Adeline pour cette précision essentielle.
      Je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il n’existe pas un régime parfait qui conviennent à tous, mais plutôt qu’il faut intelligemment adapter notre alimentation à nos besoins, notre environnement nos modes de vies, nos ressentis…
      On pourait résumer ça par s’informer, essayer et ajuster.

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