Nous revoilà, prêt à explorer et approfondir l’univers fascinant des chakras !
Si ce terme, comme celui de nadis et centre energétique sonnent chinois à vos oreilles, dépêchez vous d’aller lire la première partie de cet article.
Les informations sur les chakras et leurs corrélations étant très accessibles, nous allons aller un peu plus loin et tacher de comprendre la signification de ces liens. Pour cela, il suffit de mettre en parallèle savoir scientifique occidental et vison analogique hindoue. Voyons donc comment rapprocher chakras, anatomie, physiologie, et fonctions psychiques.
Chakra-natomie
À la localisation des chakras ont peut faire correspondre bien des choses, mais intéressons nous d’abord aux plexus nerveux* et aux glandes endocrines** dont le rôle dans la régulation et l’information du corps est essentiel.
*(régions desquelles émergent et vers lesquelles convergent de nombreuses fibres nerveuses, transmettrices d’informations, et qui présentent souvent des anastomoses (zones de fusion) )
**(glandes internes qui sécrètent des hormones ou messagers biochimiques, directement dans le sang, régulant ainsi de nombreuses fonctions de l’organisme)
- biginda.com
- deepheart.com
Commençons avec un exemple simple : dans les 2 illustrations ci-dessus on voit, parmi d’autres, le lien entre le 1 er chakra Muladhara, les glandes surrénales et le plexus coccygien. Dans le premier article nous avons déjà parlé du lien entre ce même chakra et l’instinct de vie primaire, le rapport au territoire et à la stabilité.
Le plexus coccygien se trouve tout en bas de la colonne vertébrale. Il innerve le périnée qui représente la base, le fondement sur lequel repose le tronc d’où, analogiquement, le lien à la matière, l’enracinement et la stabilité.
Les glandes surrénales sécrètent les « hormones du stress » (cortisol, adrénaline, noradrénaline…) en lien avec les réactions primaires d’attaque ou de fuite, d’où le lien avec l’instinct de vie primaire.
Voyons maintenant, un peu plus en détail, l’exemple du 2nd chakra, Swadisthana.
Il est lié à :

Swadisthana Chakra (hartigyoga.com)
- la région du bassin, au pubis, au plexus sacré et aux gonades (ovaires/testicules)
- Les années de vie de 7 à 14 ans
- La pensée structurante, analytique et à la sphère émotionnelle
- Le rapport à la sexualité, la créativité et l’individuation,
Et accessoirement à:
- la couleur orange
- le son Vam
- l’élément Eau
- La forme du croissant de Lune
On sait que les hormones produites par les gonades sont liées à l’apparition des caractéristiques sexuelles à l’adolescence. À cette période a lieu une première différenciation importante par le genre. On cesse d’être un(e) enfant pour devenir jeune homme ou jeune femme.
Ces mêmes hormones vont nous permettre, au grand dam de nos parents, de faire l’expérience de toute une palette d’émotions vécues puissamment auxquelles nous pourrons nous identifier pour soutenir le processus d’individuation :
« ce que je ressens est si fort et unique qu’il n’est pas ressenti ni ne peut être compris par les autres »
Cela répond inconsciemment au besoin d’une identité propre et indépendante. Nous commençons alors à créer notre personnalité en s’appropriant ou en rejetant le modèle parental, partiellement ou totalement.
La psychologie nous apprend que l’enfant vit, jusqu’à 7 ans, un rapport fusionnel à la mère. Il entre ensuite dans un rapport « conflictuel » avec le père. Ce dernier représente l’archétype de l’autorité et des limites imposées.
En s’y opposant, on se confronte métaphoriquement à la structure du monde, de la société, à ses règles et à ses limites. On apprend à s’affirmer alors que, parallèlement, naissent en nous les notions telles que « il faut ou je dois » vs « il ne faut pas/je ne dois pas ».
Homme ou femme, « je dois » ou « je ne dois pas », individu différencié des autres, acceptation ou rejet du modèle parental, autant d’éléments qui viennent nourrir la dualité, elle même étant la base de la pensée analytique, comparative et structurée.
Le rapport à la sexualité et à l’émotionnel est quant à lui illustré par le lien aux gonades et au plexus sacré. Ce dernier innerve la région du bassin dans laquelle se trouve organe et glandes sexuelles. Celles-ci produisent des hormones actrices de la différenciation par le genre et influant fortement sur nos émotions.
Ainsi de suite, à chacune des merveilleuses « roues énergétiques » que nous possédons, il est possible de lier correspondances anatomiques, physiologie et fonctions psychiques.
Quand savoir scientifique et vision analogique apprennent à faire l’amour
Il est important de comprendre que cet article seul ne saurait servir de support à une connaissance sérieuse des notions énergétiques, anatomiques et physiologiques qu’il présente de façon brève et simplifiée.
En revanche il aura recouvert toute son utilité s’il vous permet de considérer les liens qui existent entre deux modes de pensée qui ont trop souvent tendance à s’opposer.
On peut, par exemple, se casser la tête en voyant que la localisation précise des chakras et les liens anatomiques proposés divergent selon les auteurs.
Mais on peut aussi s’ouvrir à la vision analogique de l’hindouisme définissant les chakras comme des ponts entre plusieurs plans de réalités (physiques, psychiques, énergétiques) et abandonner la volonté d’une corrélation exacte entre référentiel scientifique occidental et ésotérique oriental.
Ainsi, les deux peuvent alors s’enrichir mutuellement, éclairer notre compréhension et ouvrir notre esprit. La pluralité des liens possibles n’est finalement qu’à l’image de la richesse des chakras et des fonctions qu’ils régulent dont nous parlerons encore plus largement bientôt.